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VIII

LES SOTTISES D’UN HOMME D’ESPRIT

Diogène apprit la visite de Petrowna à Nadège et en conçut du dépit.

Puisque cette petite prenait une pareille auxiliaire, elle méritait une guerre plus savante que celle dont l’inoffensif major Casimir était le symbole. Il laissa à tout hasard le don Juan de la cavalerie évoluer dans la maison Pirowski ; c’était un en-cas ; mais il voulut agir directement sur Constantin.

La médisance employée d’abord pour tâter le terrain n’avait pas réussi. Diogène affecta de s’avouer vaincu et déclara que, décidément, il n’avait rien découvert contre Petrowna. Il insinua que par son intelligence elle s’élevait au-dessus des méfiances ordinaires. Ce n’était pas une coquette ; c’était mieux, ou pis que cela, une future femme supérieure !

Lorsque Constantin lui eut raconté que Nadège