majestueuse Arménienne, vous m’avez imposé une épreuve.
Petrowna eut un froncement des sourcils et un tressaillement de bouche.
— M. Diogène ne sait ce qu’il dit, repartit-elle doucement. J’ai disposé de vous comme j’aurais disposé d’un frère, pour faire honneur à une invitée. Je vous remercie. C’est la loi de la vieille hospitalité polonaise. M. Diogène qui veut que, ce soir, tout se passe à l’ancienne mode, aurait dû s’en souvenir.
Constantin fut frappé de l’accent tranquille et pourtant décidé de ses paroles.
— Je vous remercie, Petrowna, dit-il, de m’avoir traité comme un frère.
Petrowna se hâta d’ajouter :
— … Et comme un homme fidèle aux vieilles traditions qui sont l’honneur de notre pays !
Constantin eut tout à coup une inspiration, une illumination. Il se souvint d’une coutume polonaise qui pouvait l’aider à fixer sa destinée. Un peu pâle, car le cœur lui battait fort, il baissa les yeux, et sembla s’apercevoir d’une incorrection dans la toilette de Petrowna.
— Permettez-moi, mademoiselle, dit-il d’une voix altérée, de vous rendre un léger service ; votre soulier est dénoué.
Avant que Petrowna eût pu s’assurer de la réalité de cet accident, de réfléchir à l’étrangeté de cette sollicitude, Constantin s’était mis à genoux,