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sont capables d’en estre touchées. On se fait en mesme temps une conscience fondée sur l’honnesteté de ces sentimens, et on s’imagine que ce n’est pas blesser la pureté que d’aimer d’un amour si sage. Ainsi on sort de la Comedie le cœur si rempli de toutes les douceurs de l’amour, et l’esprit si persuadé de son innocence, qu’on est tout préparé à recevoir ses premières impressions, ou plûtot à chercher l’occasion de les faire naître dans le cœur de quelqu’un, pour recevoir les mesmes plaisirs et les mesmes sacrifices que l’on a veûs si bien representez sur le theatre.