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que toute la science et toute l’industrie des hommes ne peuvent passer.

Une si belle et si glorieuse vie a esté enfin terminée par une mort très-chrétienne. Cette crainte de la mort qu’elle avoit fait tant de fois paroistre, mais qui estoit beaucoup plus dans ses discours que dans ses sentimens, aprés quelques derniers efforts, cessa enfin, lors qu’elle vit ce terme fatal de plus prés. Elle s’abandonna aux decrets de la providence de Dieu avec des sentimens si religieux et si dévots, que, pensant uniquement à son salut, elle compta le reste pour rien. De là vint cette humilité profonde qui luy fit ordonner qu’on l’enterrast dans un cimetiere, comme une personne du peuple, sans pompe et sans ceremonie.