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rent jamais par elle destinées à l’impression. Elle en écrivit parce que tout le monde dans sa société en écrivait ; c’était la mode du temps, et l’on se plaisait volontiers à cet exercice, qui n’était alors, à vrai dire, qu’un jeu de société : on faisait des maximes à peu près comme on a fait plus tard des charades. Aussi, tout en sachant gré à l’abbé d’Ailly de nous avoir fait connaître les Maximes de Madame de Sablé (moins peut-être pour rendre hommage à une ancienne amie que pour glisser les siennes à la suite de celles de la marquise)[1], gardons-nous bien d’y chercher autre chose que ce que

  1. C’était alors le beau temps des Maximes et Pensées. L’abbé d’Ailly en avait fait, comme tant d’autres, et il fut bien aise de les montrer aux gens à la faveur de celles de Mme de Sablé. Il s’excuse modestement de se produire ainsi au grand jour, disant que ses pensées « sont d’un des amis particuliers de la Marquise », et que « c’est elle en quelque façon qui les a fait naître ».
    Nous pourrons publier ces maximes de d’Ailly,