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chefoucauld, sans tomber dans les piéges que la funeste amitié du duc tendit avec succès à plusieurs de ses contemporaines. Dans ces mêmes pensées, exprimées souvent en termes analogues, perce toujours la différence qui existe entre le langage d’une femme indulgente, qui parle avec son cœur, et les jugements systématiquement sévères d’un homme égoïste, uniquement guidé par son orgueil. Madame de Sablé n’a pas, comme son illustre contemporain, le défaut de tout généraliser et de faire la règle de ce qui n’est que l’exception. Elle est d’ailleurs plus disposée à voir dans l’humanité des défauts que des vices ; pour elle nos travers sont toujours un sujet d’étude, mais jamais une satisfaction maligne.

« Les sotises d’autruy, dit-elle, nous doivent estre plûtost une instruction qu’un sujet de nous moquer de ceux qui les font. — On s’instruit aussi bien par le défaut des autres que par