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épilogue.

maintenant fixé en Algérie, où j’ai installé mes pénates pour longtemps, si tant est qu’il y ait quelque chose de définitif sur ce globe. — Enfin, quoiqu’il en soit, je vais maintenant pouvoir songer à l’amitié. Je prends donc, cher ami, l’engagement formel d’aller vous voir à Ténériffe cette année (1877), dans le courant de septembre. Je rentre en France dans trois semaines pour terminer quelques affaires urgentes et j’y resterai jusqu’à la fin d’août, époque fixée pour m’embarquer et me diriger sur les Fortunées. Conservez-vous en santé et à bientôt. »

Je comptais sur cette bonne promesse et Grasset, auquel j’avais répondu, ne m’écrivit plus qu’en septembre. Sa lettre était datée de Bois-le-Roi, près de Paris, sa résidence d’été :

« Cette fois, excellent ami, m’annonçait-il, à moins d’événements tout à fait imprévus, je puis me promettre d’aller vous visiter cette année, vous et les vôtres, dans le beau pays que vous habitez. Je prendrai, le 23 octobre, le bateau à vapeur de Marseille et j’espère vous embrasser à la fin du même mois. Si mon voyage est retardé ce ne sera pas ma faute, mais celle des élections ; je ne puis, dans les