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nent à leur mort au Nirvàna, but final de toutes les vertus, d’après la théorie boud’histe.

Ce fut alors seulement que, selon la version textuelle, l’inspiré put dire dans son enthousiasme : — « Oui, j’ai trouvé le vrai chemin de la sagesse où l’on marche librement dans toute la force de sa volonté, la voie du sacrifice des sens, la voie infaillible, celle de la bénédiction et de la vertu, celle sans tache, sans envie, sans ignorance et sans passion ; la voie qui nous montre le chemin de la délivrance, qui fait de la force de l’esprit du mal n’est pas une force, que les régions de la transmigration ne sont pas des régions, la voie qui surpasse les trois personnes de la Trimourti[1], le chemin de la science universelle qui conduit au souvenir et au jugement, qui adoucit la vieillesse et la mort ; voie calme et sans trouble, exempte des craintes du démon et qui nous transporte dans le Nirvâna. — Oui, s’écria-t-il, je viens mettre fin à la douleur du monde :

  1. La trinité des Brahmânes, Brahmâ, Créateur, Vichnou, conservateur et Schiva destructeur et régénérateur.