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de voyage.

robe ouverte, de larges pantalons et une sorte de coiffure qui ressemblait assez à un tuyau de poèle entouré d’un turban. Les pantalons et la redingote étaient en mousseline blanche ou toute autre étoffe très-légère. »

M. Grasset, dans cet aperçu remarquable des diverses religions existantes, laisse déjà apercevoir chez lui une érudition peu commune et beaucoup de bons sens joints à des idées philosophiques qu’on rencontre rarement parmi les jeunes gens de l’âge qu’il avait alors, en se rapportant à l’époque où il écrivit ces notes. — S’il ne dit rien de la religion des Chinois, c’est sans doute parce qu’il en a déjà été question auparavant dans ses remarques sur les mœurs et les coutumes des habitants du Céleste-Empire, et peut-être aussi parce que les Chinois, dans le fond, ne professent, en matière religieuse, aucune doctrine qu’on puisse réellement assimiler à un dogme, mais seulement des préceptes philosophiques dictés par la raison. Malheureusement ces préceptes sont tombés en désuétude, car en général ils ne sont plus observés. Il n’y a plus dans ce pays, démoralisé sous tous les rapports, que l’espèce de culte rendu à la mémoire des ancêtres qui ait prévalu, mais