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de voyage.

soit pendant son séjour sur les côtes de la Chine, soit sur celles de la Malaisie. Je les transcris ici textuellement.

Notes sur l’Inde.

« Les Brahmines tirent, dit-on, leur origine de la Scandinavie ; leur teint, plus clair que celui des races qui les entourent, la coupe de leur visage, les rapprochent des peuples du nord. Les Parias seraient les aborigènes qui auraient été refoulés par les vainqueurs, et ces Parias se sont abrutis et ont été réduits à l’esclavage comme tant d’autres peuples à cette époque. Il est à remarquer que les temps de barbarie ont produit les mêmes effets que ceux des grandes époques de civilisation. Les Barbares qui inondèrent l’Europe substituèrent leur domination brutale chez plusieurs nations policées et de mœurs plus douces, et de nos jours, c’est la civilisation qui s’est substituée à la barbarie ; mais elle l’a fait plus violemment que n’auraient pu le faire les Goths et les Huns, ces fléaux de Dieu. Ceux-ci s’humanisaient, et quoique vainqueurs se laissaient adoucir et finissaient peu à peu à changer leur sayes d’écorce pour de brillantes étoffes. Les Goths et les Huns, vraies bêtes fauves dans le combat, se laissaient museler après la victoire.

Notes sur la religion des Hindous.

« Les plus anciens et les plus vénérés des livres sacrés des Hindous sont les Védas ou les quatre livres attribués à Vyasa et qu’on croit remonter à la naissance de Moïse (1580 ans avant Jésus-Christ). — Il est curieux de voir dans les