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variées ; on y rencontre encore l’ému ou casoar casqué, énorme oiseau grand comme une autruche, et l’hirondelle dont les nids excitent la gourmandise des chinois. Les recherches ichtyologiques y ont fait connaître 568 espèces différentes de poissons, et il existe dans l’île des serpents dangereux qui infestent les forêts.

Les Javanais sont petits de taille et d’un teint jaunâtre ; quelques noirs de la race malaisienne, dits negritos, habitent encore un district montagneux de l’intérieur. Les Javans sont hospitaliers, crédules et pleins de préjugés. Ceux qui se placent au service sont doux et paisibles si on les traite avec bonté. Ils tiennent tous aux liens de famille, et quoique musulmans, ils sont très-tolérants en matière de religion. Dans les classes inférieures, ils se livrent au vol et à la piraterie.

Très-industriels, comme tous les malais, les Javans excellent dans les travaux de métallurgie. L’or et l’argent sont ciselés à jour avec autant d’art qu’à Sumatra et aux Philippines. — La médecine, dans cette île, se réduit à des onctions et à des frictions sur les parties affectées, et, chose remarquable, les médecins indigènes sont plus