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indigènes, mêlés d’Arabes, d’Indous, de Mangkassars et d’autres gens de l’Inde. Les épidémies font souvent de grands ravages dans ce pays situé à 7° de l’équateur. — En 1822, le choléra y fit 110,000 victimes.

Une chaîne de montagnes élevées se prolonge d’est à ouest dans toute la longueur de Java et l’on y compte 15 volcans éteints ou en ignition, parmi lesquels il y en a deux, le Tankouban-Prahou et le Guedé, de 10,500 et de 12,000 pieds d’altitude. L’île est sillonnée par une cinquantaine de rivières, dont les deux plus grandes sont le Solo et le Kedim. Leurs rives sont couvertes de forêts alternant avec des terres d’une très-grande fertilité.

La végétation de Java est des plus luxuriantes et des plus variées ; la nature y abonde en plante rares : l’agriculture y a créé d’abondants et riches produits : un grand nombre de variétés de riz ; le maïs, la canne à sucre, l’arbre à pain, le cocotier, l’aréquier ou pinang, le gommier, l’arbre à eau, que d’Entrecasteaux y apporta des îles de la mer du Sud, sont autant de végétaux utiles dont les Javans ou Javanais ont su profiter. On y voit aussi une foule d’ar-