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LEÇONS ÉLÉMENTAIRES

(dans la rue de Rivoli et dans une salle de l’hôpital de la Pitié) :


Germes vivants par mètre cube d’air
Montsouris. Rue de Rivoli. Salle de la Pitié.
Janvier 045 0,470 »
Février 031 0,330 »
Mars 074 0,750 11,100
Avril 048 0,970 10,000
Mai 080 1,000 10,000
Juin 092 1,540 04,500
Juillet 190 1,400 05,800
Août 111 0,960 05,550
Septembre 105 0,990 10,500
Octobre 142 1,070 12,400
Novembre 106 0,810 15,000
Décembre 049 0,540 »

On voit, d’après ce tableau, que le nombre des bactériens est au centre de Paris environ dix fois plus grand qu’au parc de Montsouris, qui se trouve dans un quartier peu habité, voisin des champs. Ce nombre, faible en hiver, croît au printemps et atteint son maximum en été.

Dans les salles d’hôpitaux, le nombre est énorme pendant l’hiver ; il diminue en été, parce qu’on ouvre les fenêtres, ce qui répand les germes dans les quartiers voisins.

Parmi ces organismes, quelques-uns sont bienfaisants et jouent un rôle capital dans la vie végétale, par exemple la levure de bière, dont les germes se trouvent en abondance dans l’air au moment des vendanges. Mais beaucoup sont nuisibles et peuvent être la source d’affections graves des végétaux et des animaux ; c’est ainsi que se propagent l’oïdium, la pourriture, le mildew, le black-rot, ces terribles fléaux de la vigne ; c’est