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LEÇONS ÉLÉMENTAIRES DE CHIMIE AGRICOLE.

tique à la bêche une tranchée verticale ayant environ 50 centimètres de longueur, 40 centimètres de profondeur, 30 centimètres de largeur. Sur le bord de cette tranchée on découpe avec la bêche un prisme de terre, dont la base inférieure se trouve à 20 centimètres de la surface du sol, limite ordinaire de la couche arable ; on enlève ce prisme et on le jette dans une brouette, où se trouveront réunis tous les paquets de terre ainsi prélevés sur le lot.

On les verse ensemble sur une bâche de toile, où on les mélange soigneusement à la pelle, et on prélève ensuite un échantillon de 3 ou 4 kilogrammes, qu’on emporte pour les analyses.

Pendant le mélange on écarte les cailloux dont le volume excède celui d’une noix, et on note approximativement leur proportion, relativement à la totalité de la terre.

On procéderait exactement de la même façon pour recueillir des échantillons du sol inerte et du sous-sol, en opérant les prélèvements à des profondeurs convenables.

Les terres meubles et peu cohérentes peuvent s’échantillonner en tout temps. Les terres argileuses ne s’y prêtent que dans un état moyen d’humidité ; sèches, elles sont trop dures ; mouillées elles sont trop pâteuses, et les paquets ne peuvent pas bien se mélanger. D’une manière générale il sera bon de prendre les échantillons pendant une période sèche d’une saison humide.


NOTE II.

MÉTHODE DE GASPARIN POUR L’ANALYSE PHYSIQUE DES TERRES.


La méthode n’exige qu’un outillage très simple, savoir une petite balance trébuchet avec poids, un tamis à mailles de laiton écartées de 1 millimètre, trois vases de verre à bec de ¼ de litre, de ½ litre, de 2 litres, une baguette agitateur de verre ou de bois.

On laisse sécher à l’air pendant plusieurs jours une certaine quantité de terre (environ 2 kilogrammes).