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DE CHIMIE AGRICOLE.

même. — Les analyses de l’air effectuées depuis un siècle, ont fourni constamment des résultats sensiblement identiques, en quelque point du globe qu’on ait opéré. La nature de l’air demeure donc la même, quelles que soient la latitude et la hauteur au-dessus du niveau des mers. Regnault a examiné un grand nombre d’échantillons d’air, prélevés en Europe, en Afrique, en Amérique, à l’équateur ou sur les mers polaires.

La moyenne de plus de cent analyses de l’air de Paris a donné par 100 volumes d’air :

20,96 d’oxygène,

les valeurs extrêmes ayant été de :

20,99 ……… valeur maxima,
20,91 ……… valeur minima.

Dans le monde entier, la moyenne est sensiblement égale à celle obtenue à Paris ; le maximum d’oxygène n’a pas dépassé 21 volumes. Les minima extrêmes, considérés par Regnault comme anormaux et dûs à des circonstances locales exceptionnelles, ont été :

20,40 ……… port d’Alger,
20,46 ……… golfe du Bengale,
20,38 ……… bords du Gange.

Plus récemment, M. Lévy a trouvé pour l’air de la mer du Nord :

20,47 d’oxygène.

Mais, d’une manière générale, on peut dire que l’atmosphère possède une composition constante ; aucune variation notable n’a été accusée depuis le commencement du siècle. Nous trouvons l’air tel que Gay-Lussac l’avait trouvé.

Comment expliquer cette fixité, alors que l’air inter-