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LEÇONS ÉLÉMENTAIRES

CHAPITRE XI.

DE L’UTILITÉ DES ENGRAIS.


Étant donné un sol, naturellement peu fertile, ou épuisé par la culture, comment peut-on le modifier pour accroître le plus possible sa fertilité, de la manière la plus économique ?

Tel est le problème de l’amendement et de l’engrais, posé dans toute sa généralité. On aperçoit de suite combien sa solution sera complexe puisqu’il s’adresse au sol que nous savons être si variable par sa constitution physique, sa composition chimique, son épaisseur, sa situation climatologique. La question se complique encore des différences de cultures, les exigences du blé n’étant pas les mêmes que celles de la betterave, des fourrages, ou de la vigne.

Nous allons néanmoins essayer d’établir quelques conclusions générales. Trois cas principaux peuvent se présenter.

I. Culture d’un sol très fertile. — Considérons d’abord un sol très fertile contenant en proportions convenables de l’argile, du sable, du calcaire, de la matière humique, sur une épaisseur considérable, un mètre par exemple ; supposons, en outre, que l’analyse chimique y indique la présence de doses notables de matières nutritives, 1 kilogramme de terre fine renfermant, par exemple :