66 | kilogrammes | d’azote, |
24 | — | d’acide phosphorique, |
129 | — | de potasse, |
25 | — | de chaux. |
Ces quantités sont bien faibles si on les compare au stock des principes fertilisants contenus dans la couche de terre végétale. En supposant négligeable toute autre cause de déperdition de ces principes, ce stock devrait suffire à assurer l’alimentation d’une récolte identique pendant une longue série d’années :
45 | ans | pour l’azote, |
125 | — | pour l’acide phosphorique, |
47 | — | pour la potasse, |
1200 | — | pour la chaux. |
En réalité, dans la pratique, il n’en est rien. Si on poursuit sur ce champ, sans addition d’engrais, la culture annuelle de la betterave, on verra les récoltes décroître rapidement et s’abaisser promptement jusqu’à un taux dérisoire. Il en serait de même pour toutes les racines fourragères. MM. Lawes et Gilbert, à Rothamsted, l’ont constaté d’une manière frappante par la culture continue des raves.
Le champ donna successivement :
1re | année | …… | 10,516 | kilogrammes. |
2e | — | …… | 5,555 | — |
3e | — | …… | 1,722 | — |
4e | — | …… | à peu près rien. |
Cette stérilité pratique semble incompatible avec les indications de l’analyse chimique. La dose totale de principes fertilisants emportés par les quatre récoltes ne dépassait pas :