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LEÇONS ÉLÉMENTAIRES
EAU CENDRES AZOTE ACIDE
phospho­rique.
POTASSE CHAUX
Chêne (sèches) 150 57,4 08,0 2,4 3,0 25,8
Pin sylvestre 550 06,3 » 1,3 0,6 02,6
Id. (sèches)
160 11,8 05,0 1,9 1,2 04,9
Sapin 550 26,2 » 2,1 0,4 04,0
Id. (sèches)
160 48,9 05,0 4,0 0,7 07,4
Marronnier 600 30,1 » 2,5 5,9 12,2
Mûrier 670 » 15,2 2,4 7,3 09,6
Noyer 600 28,4 » 1,1 7,6 15,3
Pommier 600 » 02,1 0,3 0,1 00,1
Olivier » » 05,0 2,9 7,4 14,5
Vignes 600 » 08,0 1,6 2,8 24,0

Les nombres qui figurent dans ces tables n’ont pas une composition absolue et rigoureuse ; les conditions de végétation exercent une influence assez grande sur la composition chimique des plantes.

Influence de la nature du sol sur la composition des récoltes. — D’ordinaire, un élément nutritif qui existe en abondance dans le sol se trouve aussi en quantité plus grande dans les végétaux issus de ce sol. Une terre humide, ou fréquemment irriguée, fournit des récoltes où la proportion d’eau est plus importante ; au contraire, après une saison sèche, la dose relative de matières nutritives est plus grande.

Les terrains très riches en azote, ou ayant reçu des engrais azotés, fournissent des récoltes plus azotées et douées par cela même d’un pouvoir nutritif plus parfait : ainsi, dans une prairie de Rothamsted, irriguée avec une eau d’égoût fortement ammoniacale, le foin récolté renfermait 19 % d’azote, tandis que dans une parcelle identique non irriguée la teneur d’azote ne dépassait pas 13 %.

Les fourrages qui proviennent de prés riches en acide phosphorique, en contiennent davantage et conviennent bien mieux pour l’élevage du bétail.