d’une terre à une autre. Elle est considérable dans les sols alluvionnaires riches en humus et en argile, par exemple dans les terres à canne à sucre de Louisiane. Elle est, au contraire, très faible pour les terres siliceuses, dont le pouvoir absorbant est peu marqué. C’est ce qu’on aperçoit bien dans le tableau suivant, qui indique pour divers sols les quantités de potasse totale et de potasse soluble dans l’eau pure (rapportées à 1 kilogramme de terre fine séchée à l’air) :
Potasse totale. | Potasse soluble. | Quantité % de potasse soluble. | |
Terre siliceuse | 6gr5 | 0gr024 | 0,37 |
Terre silico-argileuse | 3, 6 | 0, 05 | 1,1 |
Terre argileuse | 1, 5 | 0, 05 | 3,3 |
Terre à cannes à sucre | 5, 5 | 0, 4 | 7,2 |
On peut se demander aussi, comme pour l’acide phosphorique, quelle est la dose de potasse soluble dans l’acide chlorhydrique étendu ; c’est ce qu’a fait M. Grandeau. On trouve naturellement une valeur plus forte qu’avec l’eau pure[1].
Voici les résultats qu’il a trouvés pour trois terres différentes :
Potasse totale (par kilog. de terre) |
Potasse soluble dans l’acide étendu |
Quantité % de potasse soluble |
6gr58 | 0gr21 | 3,2 |
2, 64 | 0, 32 | 12,1 |
3, 55 | 0, 34 | 9,6 |
La proportion est très variable : le sol le plus riche en potasse est celui qui en fournit le moins à l’acide chlorhydrique étendu.
- ↑ Dans l’exemple cité plus haut, d’après M. Berthelot, cette valeur est quatre fois plus grande que pour l’eau pure.