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monnaie byzantine.

fois dans des écrits de la fin du quatrième siècle ; mais aucun acte officiel antérieur à Justinien Ier ne parie du miliarésion dont il est question dans une loi de cet empereur, datée de 536. Ainsi que penche à le croire M. Mommsen et aussi d’après certains passages d’auteurs anciens, ces mots doivent dériver étymologiquement de celui de mille, et comme on disait milliarensis porticus, milliarensis cohors pour désigner une salle de mille colonnes ou une cohorte de mille hommes, il est extrêmement probable que, dans son acception monétaire, le milliarensis a dû représenter la millième partie d’une livre d’or.

A partir du règne de Léon III et jusqu’à l’apparition des monnaies concaves, il devient fort difficile d’établir une classification bien précise de la valeur ou des dénominations de la monnaie d’argent, dont au reste on ne trouve que peu de spécimens, comparativement à l’abondance de la monnaie d’or. Quoiqu’il existe entre ces diverses pièces d’argent d’assez grandes différences, soit dans le poids, soit dans le module, il est pourtant assez probable que toutes ces monnaies étaient désignées sous le nom commun de kération, dont vingt-quatre avaient la valeur d’un sou d’or. Au reste l’introduction des monnaies concaves n’apporta aucun changement ni dans le poids ni dans la valeur de la monnaie d’argent.

Monnaie de cuivre.


Comme pour la monnaie d’argent, une réforme eut également lieu sous Dioclétien dans le monnayage du cuivre qui, sous ce règne, fut frappé sur deux modules, dont l’un est de deuxième grandeur, d’après l’échelle de Mionnet, et représente probablement l’ancien sesterce qui, à partir de cette époque, est désigné plus communément sous le nom de follis. Le cuivre de Dioclétien, du plus petit module ou de la quatrième grandeur de Mionnet, valait un demi-sesterce ou plutôt