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monnaie byzantine.

ζων . oɥs . αποτιχ. L’attribution de ces monnaies est basée sur des passages de divers historiens où il est dit que Jean Zimiscès plaça l’image du Christ sur le nomisma (sou d’or), et qu’il inscrivit au revers de ses monnaies de cuivre, en lettres romaines, les mots : ic . xc . basilєɥs . basilєon.

On voit assez fréquemment dans les peintures religieuses la main divine bénissant, représentée même quelquefois isolément et entourée d’un nimbe. Ce type, que sur la monnaie byzantine nous trouvons pour la première fois sur des sous d’or de Constantin V Copronyme et de Léon Chozare, a été reproduit plus tard par Alexis Ier Comnène, par Jean II Comnéne, par Manuel II Comnène, par Isaac II l’Ange, et aussi par les empereurs de Trébisonde sur les aspres comnénats d’argent. Par ce symbole de la main bénissante, les Grecs comme les Latins ont voulu représenter Dieu, Père ou Fils, bénissant les hommes. La bénédiction latine se donne en ouvrant les trois premiers doigts de la main droite et en fermant l’annulaire et l’index, tandis que pour la bénédiction grecque on forme avec les cinq doigts une sorte de monogramme divin composé des sigles ic . xc. L’index, en s’ouvrant, représente l’I, le doigt du milieu s’arrondit en C ; le pouce se croise avec le doigt annulaire pour figurer le X, et le petit doigt, en se ployant légèrement, s’arrondit en C.

Sur les monnaies byzantines, les premiers empereurs jusqu’à Maurice Tibère et même jusqu’à Constantin IV Pogonat, sont représentés soit vêtus d’habits impériaux, la tête diadémée comme sur la monnaie romaine depuis Constantin, soit en tenue militaire, c’est-à-dire le casque en tête, la lance et le bouclier à la main ; mais à partir de Tibère Constantin, le diadème prend sur les monnaies une forme nouvelle, plus compliquée, plus ornée, simulant un peu celle d’une couronne fermée et surmontée d’une petite croix. Chez les Romains, ce fut Constantin le Grand qui, le premier, en 305, para sa tête du diadème et qui l’enrichit de pierreries et de perles. Cet ornement resta, pour les empereurs byzantins, un des sym-