les empereurs ne sayentpoint résister aux Barbares et l’empire, affaibli de jour en jour par les invasions, par les dissensions intestines et par les vices des gouvernants, périt de décrépitude.
Dans l’origine, de 395 à 534, les cinquante-huit ou soixante provinces de l’empire d’Orient restèrent h peu près les mêmes que dans l’empire romain ; cl les étaient divisées en deux grandes préfectures : l’Illyrie orientale et l’Orient proprement dit. Les conquêtes de Justinien Ier ajoutèrent à l’empire : 1° L’Afrique, la Numidie, les trois Mauritanies ; 2° quatre districts d’Espagne, divisée en Espagne carthaginoise, en Bétique, en Lusitanie et en Gallicie ; 3° l’Italie entière. Peu à peu avait été annexée à l’Asie Mineure, où Ton comptait déjà quatre Arménie, une Arménie romaine dite aussi grande Arménie, quoiqu’elle ne fût qu’une petite portion de l’Arménie proprement dite, dont le reste était sous le joug des Perses et portait le nom de Perarménie.
De 569 à 590 les empereurs byzantins ne conservent plus en Italie que l’exarchat de Ravenne, la Pentapole, formée des villes de Rimini, Pesaro, Fano, Sinigaglia et Ancône, les duchés de Gênes, de Mantoue, de Rome, de Naples, les deux Calabres, la Sicile, la Sardaigne et la Corse.
A partir de 624, les Wisigoths restent maîtres de toutes les possessions espagnoles ; la Syrie et la Mésopotamie sont à jamais perdues pour l’empire en 636, l’Égypte en 640, l’Afrique de 670 à 707, la rive gauche du Danube de 623 à 641, Rome en 728, l’exarchat de Ravenne en 752.
Les provinces primitives de l’empire d’Orient, dont le nombre se trouve peu à peu réduit à trente-deux, prirent plus tard le nom de Thèmes, savoir :
En Asie : Samos, Obséquium, les Optimates, les Thracésiens, les Cibyrrhéotes, les Baccellariens, Paphlagonie, Arménie, Chaldée, Colouée, Mésopotamie, Sébaste, Cappadoce, Lycande, Séleucie, Anatolie et Cypre.
