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Lo INTRODUCTION. l une tache dont ils s`acquittaient avec aussi peu d°intel- a ligencc que de goût. Peut-être nous fera-t-on ici un reproche, que nous nous sommes, nous pouvons le dire, adressé nous- même, mais qui n'a pas dû, on le reconnaîtra, nous arrêter. Nos paroles ne tendent-elles pas, en elïet, à enlever au manuscrit de Grosbois une gloire qu`à bien des égards il s’était justement acquise? La filiation que nous lui infligeons, au lieu d`être un honneur pour lui, n'est-elle pas une déchéance? N'est-ce pas la dépos- session du Els que nous réclamons, au nom du père, et n’y a-t-il pas dans ce fait, après les services ren- dus par le premier, une sorte cbingratitude? Le lec- teur, nous en sommes sûr, a déjà répondu pour nous. i Il s°agit ici d°une question de critique littéraire et rien de plus. Cette question est d’un grand intérêt, parce qu'elle se rapporte à l’un des cbefs—d’œuvre les plus ex- quis de notre langue et à l'un de ceux qui ont malheu- reusement le plus souflert; cet-intérêt domine tout. Aussi avons-·nous Ia certitude que, bien loin de nous blâmer, ceux même qui ont mis tant de bonne grâce et d’cmpressement à nous confier le Grosbois, nou- seulement nous excuseront d`avoir révélé ses défauts, mais seront les premiers à nous approuver, et à se ré- jouir que les fautes nombreuses que le fils u fait com- mettre puissent aujourd`hui être complétement réparées par le père. . Le manuscrit de Grosbois a eu le mérite de faire · connaître le premier un grand nombre de passages qui