Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/378

Cette page n’a pas encore été corrigée

362 LETTRES IIÉÉDITES "T6;} patîon de ce fonds pourroit causer des malheurs inli- nis. Quel plaisir et quelle nécessité trouveriez-vous à U les causer, -— vous qui vous saerifiez pour les retarder, —-pouvant attendre une année plus favorable? Ne fau- droit·il pas que je fusse comme Médée, pour souffrir que vous fussiez la maîtresse d’une disposition comme celle-là? Au nom de Dieu, ne vous mettez pas en co- lère, mais entrez doucement et raisonnablement dans ce que je vous dis, et laissez-nous un peu penser à vos intérêts, l’AlJbé" et moi, sans oublier les miens, car ce n`est qu'un arrangement et un peu de temps que . je vous demande. Mais je suis ferme, ma bonne, à ne , pas vouloir que vous touchiez à cet argent, destiné à . payer des arrérages" si extremement nécessaires. Voilà donc qui est réglé, s'il vous plaît. Si vous 1n’aimez, vous ne m`-en parlerez plus, et vous serez persuadée en même temps que je n’ai nul dessein cle vous donner ce billet; mais je veux le' placer un peu plus sage- ment : soyez en repos, puisque l'A.bbé est de mon avis. ll vous envcrraale mémoire cle votre argent: nous avonsivu qu’on ne pouvoit pas en prendre pour faire votre lit; nous niy pensons plus. Cest tout ce qu`on peut faire, que de donner de Yargcnt au mari de nourriee°; nous sommes cl`accord avec vous : voilà qui est Fait. Celui qui m`avoit offert cinquante écus îdc ce bu- reau, lanterne beaucoup. S`il revient, voudriez-vous qu’on commeneàt, ou pour mieux dire qu`on aehevàt, ce premier lit? Pour moi, j’en semis fort d"avis : il ne faut que deux cents francs; je vous l’avois mande. ii. Uabbé de Coulanges, le Men Bon. 5. Voyez plus liant la lettre 32, note S, V 6. La nourrice de Pauline; voyez plus haut la note 14 dela lettre 30. Il est encore question d’elle plus loin dans la lettre.