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182 INTRODUCTION. leur oH`1·ait la bonne lecon, sans aucune espèce d'altéra·- _ tion; ils ont 1nis : cr .... La dame qui est au-dessus (la Reine) en fait autant, et est l’âme de cette cour *. » Le sens du passage se trouve ainsi, dans sa partie la plus essentielle, complétement changé, ct le change- ment résulte de la suppression du pronom elle, -—- qui se trouve cependant parfaitement dans les deux manu- scrits, et que la leçon de Perrin ellennême avait con- servé, ·—— et de la ponctuation, mise en harmonie avec cette suppression , mais qui n’est pas d°accord avec Yensexnble du texte. Pari ces modifications les éditeurs ont donné à la Reine, à la vraie Reine, le rôle que Mme cle Sévigné, bien instruite, attribuait à la per- ` sonne qui devait un jour prendre sa place sans prendre son titre., et dont il semble qu°on entrevoyait déjà la future destinée. Le changement n’est pas daccord avec le vrai 'texte, — les manuscrits en font foi; il ne l'est pas davantage, GI‘Oy011S-LIOUS, avec la vérité historique. Voici encore des passages pour lesquels le Grosbois offrait de bonnes lecons, qu`011 n’a pas mises aiprofit : Dans la lettre du 17 juillet 1680, écrite des Rochers, n Mme de Sévigné disait à sa Elle : ce J’aî dessein de vous convaincre d’être hérétique : non, ma bonne, quand vous en devriez désespérer, la mort de Jésus- Chrîst ne sufüt point sans le baptême; il le faut d’eau ou de sang; c’cst En cette condition qu'il a mis l'utilité que nous en de- r 1. Lettre 768 (VI, :73). Le passage se trouve à la page 176, au _ commencement de Palînéa.