Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/186

Cette page n’a pas encore été corrigée

170 INTRODUCTION. pas déployé moins de zèle dans le choix des leçons, lorsqu’ils en ont trouvé plusieurs en présence, et cette partie de leur tâche, la plus périlleuse à coup sûr, :1 été aussi peut—être la plus ardue. Tout ce qu’un labeur con- sciencieux uni à une grande instruction peut faire, on peut dire qu’ils l'ont tait, et le succès a le plus souvent répondu à leurs efforts. Pour être juste, —· s`il s’agis- ` sait d`apprécier un mérite qui nlest pas contesté, - il faudrait placer, à côté des exemples de leçons·_vicieu·- = ses qu’ils' ont accueillies, en en rejetant de bonnes, des exemples plus nombreux encore de bonnes leçons qu°ils ont restituées, qui depuis longtemps avaient disparu du texte recu, ou n`y avaient même jamais figuré. notre but, en ce moment, est de mont1·er le mal, — mal- heureusement très-grand, — qui existe encore, et dc faire voir q·u’il pourra être en bonne partie réparé. Ce but, contre notre gré, pourrait nous faire paraître in- juste, et nous tenons cependant essentiellement à ne pas l’être. Si nous faisons ressortir le mal et uniquement le mal, nous ne méconnaissons pas le bien et nous ne Foublions pas : le lecteur ne l'0ul1liera pas mon plus. Chacun sait cl°aiIleurs qu’il est facile, quand on a le bon texte dans ses mains, un texte sûr, de relever des fautes dans le travail de ceux qui n’ont pas eu à leur disposi- tion un tel secours. Mais dans les travaux d`é1·udition, comme ailleurs, l’l1on.ueur ne se mesure pas uniquement au succès; il se mesure, ou devrait du moins toujours' se mesurer, aux difficultés de la tâche et à l’énergie de l'efl`ort employé à les surmonter. Jugée d'après cette - règle, l’œuvre de nos devancicrs n’a rien à redouter de g I