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60 INTRODUCTION.

” bien quelle est nécessaire; je le vois plus que je ne _Ic fai- sois *. » ` ` Dlaprès la ponctuation du passage, il semble que les. — derniers éditeurs, trompés sans doute par Faddition du faclieux pronom, —— qui. ne se trouve aucunement dans notre manuscrit, ——- ont pensé que Mme de Sévigné avait voulu dire, dans le dernier membre de phrase, ' qzûelle voyait, mieux ique par le passé, que la conduite que se proposait de tenir sa [ille-était riécesstiire. Mais ce n°est certainement pas le vrai sens; car dans ce cas Mme de Sévigné n’aurait pas manqué dc mettre mieux au lieu de- plus. Mme de Sévigné a voulu dire, gzielle voyait, c’est-à—dire quelle visitait, Tévëgue de Illarseille plus souvent que par le passé (précisément pour faire naître les bonnes relations désirées), et la phrase doit, eroyons—nous, être imprimée ainsi : <«> Tapprouve la conduite que vous voulez avoir avec lui; je vois bien qu’elle est nécessaire : je le vois plus que je ne faî- soisï >> , Mais le genre de faute qu°on rencontre le plus tré- s quemment dans le Grosbois, le lecteur s`y attend sans doute, e’est Faltération même des mûts, oula substitu- tion, par inattention ou ignorante incurie, de mots mis à la place d`autres. Cette sorte cle faute est malheureu- sement fort commune dans les copies, et les mieux fai- tes, si elles n’ont été Pobjet. cl’une collation attentive, n°en sont pasexemptes. Mais dans le Grosbois c°est une 1. Lettre 153 (II, :.68}. Le passage se trouve à la page 155, lignes 13 et suivantes; Grosbois, p. 611. 2. Prise., tome I, p. 76.