Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/142

Cette page n’a pas encore été corrigée

IE6 INTRODUCTION. notre compte, nous l°avons cru longtemps, ce qui, en vérité, nous gatait un peu ce passage, ou se trouve ce-· pendant une pensée charmante, pleine de finesse , ad- mirablement exprimée, et d'une grande sagesse, sous une apparence de légèreté, mais qui avait le tort de se trouver mêlée à· des conseils d`une coquetterie bien fé- minipc , et bien libre, ce semble, si l’abbé dont on parlait était réellement le bel abbé. Nous montrerons ailleurs 1 qu'il n’y a ici qu'une fausse apparence, et qu’il est hautement vraisemblable que Mme de Sévigné entendait parler du bon abbé de Coulanges. Le bon abbé avait sans doute fait cadeau à la comtesse de Gri- gnan d'un miroir, — chose de prix à cette époque-, ·-· et ce miroir avait donné occasion a la comtesse de faire I une observation plaisante, dont il n'est pas diflicile de deviner le sens, et à laquelle Mme de Sévigné avait ré- pondu par le passage qu'on alu plus haut. Quoi qu’il en soit, Perrin, —- que les scrupules de Mme de Simiane mettaient, on le sait, en continuel souci, -—— convaincu sans doute, comme nous l’avons été nous·même d’abord, que dans ce passage il était question de l’abbé de Grignan, dû bel abbé, ou, dans tous les cas, redoutant les fausses interprétations aux- quelles il pourrait donner lieu, a complétement retran—, ché de la lettre ou il se trouvait le texte compromettant. Mais Perrin pourtant n'a pas tout sacrifié; il a détaché la dernière phrase du passage supprimé, l°a transportée I. VOYEZ, düllfr notre 1'CCuCl.l., la IIOÈC accompagne le PÉI$S€lg€ rapporté plus haut (lettre 5 du recueil).