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INTRODUCTION. q II3 Pour saisir le sens du texte, dans son ensemble, il Suillt, en elïet, de se reporter à un autre passage de- la même lettre, et à un passage de la lettre du y août précédent, qui explique ce dernier. Ces passages sont relatifs à la brouille qui s`était dé- clarée, clès avant cette époque, mais qui était alors dans toute son ardeur, entre Mme cle Montespan, encore toute-puissante à la cour, et Mme de Maintenon, sim- ple gouvernante des enfants de la favorite, mais déjà marquise, et dont la position et linlluence, qui gran- dissaient toujours, commençaient à donner ombrage. Dans la lettre du gr août 16;:5, Lime dc Sévigné di-- sait à sa fille : ce Je veux, ma bonne, vous faire voir un petit dessous deeartes qui vous surprendra : e’est que cette belle amitié de Mme de Montespzm et de son amie qui voyage‘ est une véritable aver- A I \ ’ ' • ’ 51011 deptus pres de deux ans : c est une algreur, c est une au- tjpathie;c'est du blanc, c'est du noir. Vous demandez d’où vient cela? (Fest que l’au1ie est d'un orgueil qui la rend révoltés con- tre les ordres de lautre. Elle 11'aime pas à obéir; elle veut bien · être au père, mais non pas à la mère; elle fait le voyage à cause de lui, et point du tout pour l'am0or d'elle; elle. lui rend compte, et point à elle. On gronde l’ami davoir trop·d'amitié pour cette glorieuse; mais on ne croit pas que cela dure, à moins que Yaversion ne se change, ou que le bon succès ·d'un voyage ne fît changer ces coeurs. Ce secret roule sous terre depuis plus de six mois; il se répand un peu; je crois que Y vous en serez surprise. Les amis de [`amie en sont assez, a/'[Zi- gés, et l'0n croit qu'il y en a deux qui ont semi cet hiver le contre-coup de cette mésintelligence. Nadmirez-vous point comme on raisonne quelquefois, et que l’on ne comprend pas 1. Mme de Maintenou était alors aux caux de Barèges avec le lu duc du Maine. Mm ma Sxîv. Lem'. rmên. x 8