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J’ai toujours compté que M. Guilbert avoit fait son devoir le mois de juillet passé.

Adieu, Monsieur : voilà une lettre assez longue. Je n’écrirai point pour aujourd’hui à Mme de Lamoignon, ni à M. le Roy, de qui j’ai reçu une très-aimable lettre. Je ne doute point que vous n’ayez vu le cardinal de Bouillon et le bon abbé David, qui vous auront bien dit de nos nouvelles.

Trouvez bon, Monsieur, que je vous embrasse avec la dernière tendresse et la dernière reconnoissance de toutes vos bontés, dont je vous demande la continuation. Monsieur l’ambassadeur vous fait mille et mille compliments, et vous assure que vous n’obligez point un ingrat quand vous lui faites l’honneur de l’aimer et de vous souvenir de lui.

GOULANGES.

Envoyez, je vous supplie, ces deux lettres à leur adresse.

  • l3ll. DE LA MARQUISE D’UXELLES

AU COMTE DE LA GARDE[1]

[Paris,] 13è décembre 1690.

J’allai voir hier M. le chevalier de Grignan, que je trouvai d’une beauté exquise, négligemment couché sur un canapé, en robe de chambre couleur de feu et or, dans le plus court appartement, mais le mieux décoré qui fut jamais. J’admirai la beauté de Mme de Grignan[2] la bonne physionomie du petit marquis, et je convoitai une estampe de Monsieur le Comte, pendue au-dessous

  1. LETTRE 1311. -- 1. Nous donnons ici cette lettre de Mme d’Uxelles, parce qu’elle est presque tout entière relative à la famille de Grignan et à Mme de Sévigné.
  2. 2. Dans son portrait.