j’en suis bien assurée. Voilà sa jolie fille[1] un grand parti ; donnons-la au marquis. Et ce pauvre Villarceaux ! et Jussac ! ce philosophe ! cet homme retiré !la cour le tente ; il suit son pupille[2] ; le prince tombe, parce qu’il a eu deux chevaux tués sous lui[3] : ce bon gouverneur veut le relever ; on le tue : voilà qui est fait.
M. de la Roche-Guyon[4] a tellement bien fait à la tête de son régiment, que le Roi en a fait un compliment à M. de la Rochefoucaud, dont vous pouvez imaginer la joie, ayant appris sa sensibilité pour ses enfants. Voilà, ma bonne, de quoi remercier Dieu et pour l’État et pour vous; car cette bataille est une chose de grande conséquence et d’une grande réputation: elle fera son effet par toute l’Europe et peut-être en Savoie. Je vous envoie le petit Bigorre[5], parce que le voilà.
Mme de Lavardin m’envoie une bonne relation plus exacte et prise en bon lieu; vous en aurez toutes des meilleures c’est aussi pour causer sur un grand événement, comme on fait toujours, que je vous conte ceci. Vos bontés……[6]
- ↑ 7. Gabrielle-Thérèsê de Louet, née en 1670, fut mariée le 12 octobre 1690 à Fraucois-Annibal de Louet, comte de Cauvisson, son oncle. Elle mourut le 8 avril 1719. Voyez plus haut, p. 538, note 10.
- ↑ 8. Jussac avait été gouverneur du duc du Maine avant d’être son premier gentilhomme.
- ↑ 9. « Le duc du Maine, général de la cavalerie, dit la Gazette du 8 juillet, mena plusieurs fois les escadrons à la charge, se mêla parmi les ennemis, eut un cheval tué sous lui., et donna des marques d’une valeur extraordinaire. » Voyez ci-dessus, p. 544 note 3
- ↑ 10. Le duc de la Roche-Guyon, fils aîné du duc de la Rochefoucauld, commandait la brigade de Navarre voyez la Gazette, p. 356, et la relation du Mercure, p. 162, 239 et 240.
- ↑ 11. Voyez plus haut, p. 539, note 14.
- ↑ 12. Notre manuscrit s’arrête à ce mot.