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Brissac fut mal reçue à Versailles, je conclus que Madame la première présidente est mieux dans sa chaise à Paris. Voilà comme j’ai compris cette affaire [1]

Ici vient par sa date une lettre signée « Sévigné » {Charles de Sévigné), mais écrite d’une autre main et rédigée probablement par un intendant ou un homme d’affaires. Cette origine de la lettre, sa forme toute technique, sa construction embarrassée* et incorrecte nous ont empêché de la placer dans le texte, et nous ne la donnons ici en note que pour n’omettre aucun des rares documents qui nous restent sur les affaires dé la famille de Sévigné.

LETTRE DE CHARlES DE SÉVIGNÉ A ANGEBAUT*, PROCUREUR AU SIEGE PRESIDIAL DE NANTES.

Aux Rochers, le 7e juillet r69o.

Sur l’avis qu’on m’a donné, Monsieur, que le nommé Louis Luccas et ses associés, fermiers de ma seigneurie de Vigneu en la paroisse de Couéron* ayant fait exécuter le nommé Julien Dorvault, en vertu du rôle rentier des droits et redevances de madite seigneurie, réformé au mois de novembre 1686’, à la requête du sieur Bertrand, mon procureur d’office, auquel rentier ledit Dorvault a été employé et imposé pour vingt deniers, monnoies de rente, en qualité d’héritier et possesseur de quelques héritages de la succession de défunt Msre Denis Dorvault père, et s’étant pourvu au siège présidial de Nantes en rejection de ladite exécution contre ledit Luccas et ses associés, ils m’ont mis en cause pour être condamné de faire valoir ce rôle rentier, parce que ledit Dorvault soutient qu’il n’est point possesseur ni héritier d’aucuns héritages de ladite succession, et n’a jamais consenti ni signé l’imposition de ladite rente, comme il est supposé par ledit rôle rentier ainsi, Monsieur, ne voyant pas avoir aucun intérêt dans cette contestation, et considérant que tous les sujets de plaintes dudit Dorvault doivent être imputés à ceux qui l’ont fait exécuter ou à ceux qui l’ont inconsidérément employé et imposédans le rentier de madite seigneurie, je vous donne plein pouvoir, et vous prie de déclarer formellement pour moi que je ne prends aucune part dans la question dont il s’agit, et que s’il y a aucun défaut dans ce rôle rentier, provenant dudit sieur Bertrand ou des Voyez tome VII, p. 537, et tome VIII, p. 4», 61 et 194. Chef-lieu de canton du département de la Loire-Inférieure, à deux lieues et demie à l’ouest de Nantes. Voyez tome VIII, p. 43-

  1. 6. Dans le manuscrit : « cet affaire, » au masculin.