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fâcheux et du reste, qu’elle lise l’histoire; qu’elle entre dans ce goût, qui peut si longtemps consoler son oisiveté :il est à craindre qu’en retranchant cette lecture, on ne trouve plus rien à lire. Qu’elle commence par la Vie du grand Théodose[1], et qu’elle me mande comme elle s’en portera[2]. Voilà, mon enfant, bien des bagatelles :il y a des jours qu’on destine à causer, sans préjudice des choses sérieuses, où l’on prend[3] toujours un très-sensible intérêt. Adieu, ma très-aimable : nous vous souhaitons toute sorte de bonheur cette année, et quanto va[4]

1255. DE MADAME DE SÉVIGNÊ ET DE CHARLES DE SÉVIGNÉ A MADAME DE GRIGNAN.

Aux Rochers, ce dimanche 15è janvier 1690.

DE MADAME DE SÉVIGNÉ.

Vous avez raison, je ne puis m’accoutumer à la date de cette année ; cependant la voilà déjà bien commencée; et vous verrez que de quelque manière que nous la, passions, elle sera, comme vous dites, bientôt passée, et nous trouverons bientôt le fond de notre sac de mille francs[5]

    mière édition parut à Ferrare en 1607. Dans l’édition de 17S5, ces mots : la Filli di Sciro, sont remplacés par un etc.

  1. 22. De Fléchier.
  2. 23. «  Comme elle s’en trouvera. » {Édition de 1754.)
  3. 24. « A quoi l’on prend, etc. » (Ibidem.)
  4. 25. « Tant que cela va, tant que cela ira, pour le reste de vos jours. »
  5. LETTRE 1255. 1. Mme de Sévigné comparoit les douze mois de Tannée à un sac de mille francs, qui finit presque aussitôt qu’on a commencé d’y puiser. (Note de Perrin.) Ce premier alinéa manque dans l’édition de 1733.