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bonne volonté de Sa Sainteté[1]. Le commencement[2] est pour nous : nous verrons la suite. Je jette quelquefois dans votre paquet les petits billets de l’abbé Bigorre, qui sait très-bien ses nouvelles de Rome[3] : je crois que vous y consentez.

Mme de Coulanges me mande que la nouvelle Mme de la Fayette étoit magnifiquement sur son lit dans une belle maison ; la salle parée avec des fleurs de lis[4] une belle tapisserie de garde des sceaux[5]; le lit de la chambre rajusté d’un vieux manteau de l’ordre[6], et une très-belle tapisserie avec les armes ornées des bâtons de maréchal de France, et du collier de l’ordre ; beaucoup de miroirs, de chandeliers, de plaques[7], de glaces et de cristaux, suivant la mode présente ; beaucoup de domestiques, de valets de chambre, de livrées ; de beaux habits à la petite mariée ; enfin un si bon air dans cette maison et dans ces nouvelles familles, que notre Mme de la Fayette doit être parfaitement contente d’avoir mis son fils dans une si grande et honorable alliance[8] La pauvre femme étoit très-malade, pendant ce temps, d’une colique

  1. 6. « Du saint-père, » (Édition de 1754.)
  2. 7. « Ce commencement. » (Édition de 1737.)
  3. 8. « Les nouvelles de Rome. » (Éditions de 1737 et de 1754.)
  4. 9. Ces mots « avec des fleurs de lis (le copiste a écrit de lit), » ne sont que dans notre manuscrit.
  5. 10. Michel de Marillac, trisaïeul de Marie-Madeleine de Marillac, marquise de la Fayette, fut garde des sceaux de France ; et Louis de Marillac, frère du garde des sceaux, étoit maréchal de France. (Note de Perrin, 1754.)
  6. 11. « Ajusté d’un vieux manteau de l’ordre. » (Édition de 1737.) -- « Ajusté avec un vieux manteau de l’ordre. » (Édition de 1754.) Aucun ancêtre du marquis de la Fayette, ou de sa femme, n’avait eu le collier du Saint-Esprit ; Ainsi il ne s’agissait sans doute que de l’ordre de Saint-Michel. (Note de l’édition de 1818.)
  7. 12. Voyez plus haut, p. 119, note 3.
  8. 13. « Et si honorable alliance. » (Éditions de 1737 et de 1754.)