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liques ? Une petite gazette; la mienne est toujours comme vous l’ayez lue[1]. Ma belle-fille vous embrasse, et continue ses soins pour moi.

1235. DE MADAME DE SÉVIGNÉ

A MADAME DE GRIGNAN.

Aux Rochers, mercredi 16è novembre.

Les[2] voilà toutes deux :celle du 3e étoit allée à Rennes, sans savoir pourquoi ; cette faute vient de Paris : je la reçus dimanche après avoir envoyé mes lettres. Je veux commencer par entrer dans le mouvement où vous êtes tous[3]2, et qui est si raisonnable, de savoir vitement si le compliment de Mme de Maison[4] est bien fondé : elle nous a donné quelquefois d’assez méchantes nouvelles, je m’en souviens ; quelquefois de bonnes aussi. Mais quand nous espérons d’apprendre que le régiment de Monsieur le chevalier tombera à son neveu[5] cela est si naturel et si



31r

1689

  1. 22. Voyez la lettre du 2 novembre précédent, p. 289.
  2. LETTRE 1235. 1. Cette première phrase manque dans l’édition de 1737.
  3. 2. « Qui vous agite tous. » (Édition de 1754.)
  4. 3. Voyez tome VIII, p. 276, note 3.
  5. 4. On lit dans le Journal de Dangeau, au 16 octobre 1689 « On a envoyé ordre aux maréchaux de camp qui ont des régiments de cavalerie de s’en défaire. Ils sont quatre: Bertillac, qui apparemment donnera le sien à son fils, et Grignan le sien à son neveu. » Le duc de Luynes ajoute en note a Ce régiment passa en effet à M. le marquis de Grignan, neveu du chevalier, ensuite à M. de Flèche, qui en étoit major, et de Flèche le vendit en 1717 à M. le duc de Luynes, trente mille livres argent comptant et douze cents livres de pension viagère. M. le duc de Luynes s’en démit en t732, avec l’agrément du Roi, en faveur de M. le duc de Chevrecse, son fils, lequel ayant acheté la charge de mestre de camp général des dragons, le régiment fut donné à M. le duc d’Ancenis, à sa mort à M. le mar-