le Roi s’est adouci[1] Pour M. de Béthune, il peut s'en aller où il voudra ; mais si on le prenoit [2], et qu’on lui fît son procès, homme vivant ne le pourroit sauver. Toute la famille des Béthunes tâchera de l’empêcher de se représenter.[3] M. de Lamoignon a remené[4] la fille chez sa mère, qui pensa crever en la revoyant. Elle dit[5] qu’elle n’est point mariée ; elle a pourtant passé deux nuits avec ce vilain Cassepot. On dit qu’elle est mariée il y a quatre mois, qu’elle l’a écrit au Roi[6] Rien n’est si extravagant que toute cette affaire. Le duc d’Estrées[7]est outré qu’un homme qu’il logeoit généreusement, ait ainsi blessé et outragé l’hospitalité. Ils se prirent de paroles, le duc de Charost[8] " et lui ; c’étoit le jour de Notre-Dame[9]. Le duc d’Estrées poussoit un peu loin les reproches et les menaces, et ne ménageoit point les termes ; 19. « et poussoit un peu loin les reproches et les termes. » (Édition de la Haye, 1726.) le duc de Charost petilloit, et lui dit: « Monsieur, si je n’avois point communié aujourd’hui, je vous dirais et cela, et cela, et cela encore [10],et finit « Car enfin, sans la belle Gabrielle, notre ami, vous seriez assez obscur; vous avez eu sept
- ↑ 10. « s'adoucit »(Edition de Rouen. 1726)
- ↑ 11. mais si on le tenait.
- ↑ 12. « Toute la famille de Béthune l’empêchera de se présenter » (Édition de la Haye, 1726.)
- ↑ 13. a ramené (Edition de la Haye, 1726.)
- ↑ 14. La fille dit, etc (Editions de 1737 et 1754.)
- ↑ 15. Qu’elle a écrit au Roi. » (Édition de la Haye, 1726.) « On assure qu’elle est mariée depuis quatre mois, et qu’elle l’a écrit au Roi. » (Édition de 1754.)
- ↑ . 16. Le duc de… « (Edition de 1737.)
- ↑ 17. «Le duc de C. » (Ibidem.) Le duc de Charost était cousin issu de germain du comte de Béthune, dit Cassepot.
- ↑ 18. Le 25 mars, jour de l’Annonciation
- ↑ 20. Ce qui suit les mots « et cela encore, s jusqu’à « Le duc d’Estrées, » manque dans les deux éditions de Perrin