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représentation extérieure, je ne m’y résoudrois pas aisé- ment, et j’aimerois mieux ne pas édifier des sottes et des ignorantes, que de mettre tant au jeu dans une occasion si importante; car je suis assurée que tous les premiers dimanches du mois, toutes les douze ou treize fêtes de la Vierge, il faut en passer par là. 0 mon Dieu ! dites-leur que saint Louis, qui étoit plus saint que vous n’êtes sainte, ne communioit que cinq fois l’année [1]Mais sait-on sa religion  ?[2]tout est en pèlerins, en pénitents, en ex-voto, en femmes déguisées de différentes couleurs[3] . Que fait votre folle du roi d’Angleterre ? L’Irlande ne lui permettra-t-elle pas de jouer un peu ? M. du Bois [4]est l’homme du monde qui en sait le plus sur notre sainte religion toute défigurée [5] il est tout aussi mal content que moi de la furie de votre bourreau [6]qui tourna son exécution en un combat particulier contre son pendu ; il falloit bien se garder de le faire mourir dans les reniements ; c’est une damnation trop visible et trop scandaleuse ; il falloit le remettre en prison, il ajoute lui donner 18 fallait, dit M. du Bois, le remettre en prison, lui donner etc. " (Ibidem.) de l'opium, le rapaiser, lui donner du temps, lui faire parler : on auroit eu ensuite la conscience en repos mais c’en est fait[7]

  1. 12. Filleau de la Chaise, au dernier livre de son Histoire de saint Louis (1688, in-12, tome II, p. 519), raconte avec combien de dévotion et de respect le saint roi reçut le viatique; puis il ajoute « L’on marque qu’il avoit une si grande soif pour cette source de toutes les grâces, qu’il communiait au moins six fois l’année. » Voyez aussi la Vie de saint Louis par le Nain de Tillemont, tome V, p. 361, et dans notre tome IX, la lettre du 22 juin 1689
  2. 13. L’édition de 1754 ajoute « dans vos provinces. »
  3. 14. Voyez la lettre du 28 janvier précédent, p. 441 et la note 31.
  4. l5. Voyez tome V, p. 111, note 7, et la lettre du 29 janvier 1690.
  5. 16. La fin de l’alinéa, à partir d’ici, manque dans le texte de 1737.
  6. 17. « Du bourreau. » (Édition de 1754,)
  7. 19. Voyez la lettre du 4 mars précédent, p. 510.