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fort bon on ne veut rien animer; on ne fera point de siège si l’Espagne se déclaroit, on iroit plutôt du côté de Pampelune et de la Navarre, que du côté de Flandre,parce que par là, on la pourrait avoir [1] Le texte de 1737, conforme d’ailleurs à notre manuscrit, donne aussi « du côté de la Flandre. parce que par là on la pourroit avoir Enfin, il paroît que nous sommes si forts et si puissants, que nous n’avons qu’à nous tenir à nos places et faire bonne mine[2] Entrez, donc dans ces raisonnements, jusqu’à ce qu’au moins vous voyiez quelque chose de contraire, et ne vous mettez point sitôt en travail : c’est dommage de perdre vos douleurs. Je vous ai souhaitée à cette conversation. Je ne sais point d’autres nouvelles. Monsieur le chevalier viendra demain. Voilà l’abbé Bigorre qui me mande que le président

[3]

le texte de notre manuscrit, où la suite pour laquelle nous nous conformons à l’impression de 1737, est ainsi altérée « un roi qui ne soit jugé juridiquement avec le royaume est vacant (sic). Dans les éditions de Perrin il y a « disant qu’on ne peut point, pour « et qu’on ne peut point » celle de 17S4 continue ainsi « élire un roi que le royaume ne soit déclaré vacant par un jugement juridique. » On peut voir dans la Gazette du 5 mars (p. io5) les noms des lords qui firent cette protestation.

s
  1. 55. « Que du côté de la Flandre, parce que ce seroit un moyen presque sûr d’avoir celle-ci. s (Édition de 17S4.)
  2. 56. Et à faire bonne mine. » (Éditions de l737 et de 1754.) La lettre finit ici dans notre manuscrit.
  3. Barentin est mort ce matin. Jacques-Honoré Barentin, seigneur d'Ardivilliers et de Maisoncelles, fls de Charles, seigneur de Villneuve, président à la chambre des comptes et de Madeleine de Querquifinien, dame d'Ardivilliers. Conseiller au parlement en 1650, maitre des requêtes en 1655, il devint président du gran conseil et mourut le 28 évrier (selon d'autres, le Ier mars 1689. Il avait épousé en premières noces Louise Boislève, fille de Claude Boislève, nbtendantdes finances et de Louise Ogier : et en secondes noces Mademeine Perrot, fille de Charles Perrot, conseiller au Parlement et de Françoise de l'Aubespine. Cette dernière se remaria, dix mois après la mort de son mari avzc un jeune colonel d'infanterie, Cormaillon, qui fut tué en 1692 au siège de Namur : voyez la lettre du 19 fé-