Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/477

Cette page n’a pas encore été corrigée

royaume électif et en effet ils n’ont point voulu de la princesse d’Orange pour reine [1]Voilà ce- qui se disoit hier. Monsieur le chevalier nous apportera des nouvelles de Versailles. Quelqu’un a dit [2] sur la froideur du roi d’Angleterre, que quand on l’écoutoit, on voyoit bien pourquoi il étoit ici.


Je n’irai que samedi à Saint-Cyr avec M. de Lamoignon et Mme de Coulanges, qui m’a promis d’y revenir avec moi. [3] Je vous rendrai compte de ce voyage. Mme de Chaulnes ne parle plus du sien; je sais seulement qu’elle sera fort aise de m’emmener; je lui laisse démêler toutes ses fusées. Je fermerai ma lettre ce soir, quand le chevalier sera arrivé. En attendant [4],20. je vous embrasse et suis tendrement à vous, ma chère enfant.

A huit heures du soir.

Monsieur le chevalier n’est point arrivé. Je crois qu’il est bien aise d’attendre que tous les officiers généraux.

  1. 17. C’était, comme le montre la note précédente, un faux bruit; mais quelques hommes politiques, et surtout Georges Savile, marquis d’Halifax, avaient en effet voulu que Marie princesse d’Orange ne fût que reine épouse (queen consort) et sujette de Guillaume. La résolution à laqu elle on s’arrêta fut que Guillaume et Marie j ouïraient, l’un comme l’autre, de toutes les dignités et de tous les privilèges de la royauté mais que l’administration du royaume, qui ne pouvait prudemment être divisée, appartiendrait à Guillaume seul. La déclaration que la fuite de Jacques II serait considérée comme une abdication, que le trône était vacant, que l’on disposerait du trône par élection, avait rencontré d’abord une assez vive opposition dans la chambre des Lords. Voyez Macaulay, chapitre x, tome III, p. 432 et suivantes. Dans l’édition de 1754 « Et qu’on veut rendre ce royaume électif et en effet le parlement n’a point voulu, etc.
  2. 18. Cette phrase n'est pas dans le texte de 1737
  3. 19 Ce membre de phrase : " qui m'a promis ...ne se trouve pas dans le texte 1737
  4. cette phrase ne se trouve pas dans le texte de 1754