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Charost ; le Roi lui a fort adouci ce changement[1]. Il ne retournera que dans deux mois. Tout le monde a ses tribulations je suis souvent en des lieux où l’on dit qu’il n’y a que celui qui commande en Provence qui n’en a point[2], et qui ait une belle et agréable place. C’est dommage que cela ne s’accorde ec tout ce qu’on quitte ici .[3] mais cependant il faut jouir de cette distinction, et de là paix, et du silence qui règne dans cette seule province[4]Je suis étonnée comme vous que vos femmes se déguisent et fassent des vœux [5]c’est aux nôtres à trembler, et à ne point jouer. Je n’ai jamais vu des craintes si dérangées .[6] Adieu, ma chère enfant je ne vous dis point combien je vous aime, puisque vous le savez.

A huit heures du soir


C’est trop longtemps vous faire espérer que Mme de Coulanges vous écrira il faut qu’elle fasse voir qu’elle a quelque chose de plus que les bonnes intentions.


1689

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    aveuglé dans Landau, et qui avoit très-bien servi toute sa vie. » Dans l’État de la Francede 1689 (tome II, p. 432), où le marquis de Courtebonne figure encore; à l’article de Calais, avec le titre de lieutenant de Roi dans cette ville, on lit à la suite du nom du duc de Béthune-Charost, gouverneur, « Un commandant, M. de Laubanie, brigadier d’infanterie. »

  1. 27. « De M. de Charost, à qui le Roi a fort adouci ce changement. » (Éditions de 1737 et de 1754.) La petite phrase suivante manque dans le texte de 1737.
  2. 28. « Qui n’en ait point. » (Éditions de 1737 et de 1754.)
  3. 29 .« Avec tout ce que l’on quitte ici. » (Ibidem.)
  4. 30. La lettre finit ici dans notre manuscrit ; quant à l’impression de 1737, elle s’arrête à la reprise « A huit heures du soir. »
  5. 31. Ces vœux consistaient à porter le blanc, le violet, le minime est la couleur que porte les Minimes.; à se priver du jeu, des spectacles, etc. (Note de Perrin, 1737.) Le minime est la couleur que portent les Minimes. « C’est, dit Furetière, un gris fort obscur en tirant sur le noir ou tanné. »Voyez la lettre du 8 décembre 1688, p. 300, et ci-dessus, p. 434.
  6. de craintes si dérangées (Editions de 1754)