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thiopie[1]. C’est un mariage tellement improuvé, que je crois qu’on ne verra plus la mère. La duchesse de la Ferté leur tombera sur les bras; elle l’a bien compté ainsi. Elle dit qu’elle s’est épuisée, qu’elle n’a plus que dix mille livres de rente; qu’elle a voulu un gendre pour elle; qu’elle s’est mariée à son gendre et né finit point de parler sur ce ton. Elle loue une grande maison dans cette rue Sainte-Croixt[2]; elle dit que quand elle sera à Versailles, ils feront leur ménage : ce ménage doit être de la bouillie pour la petite femme. Ils iront quelquefois manger chez la maréchale de la Mothe ; mais ce n’est point un établissement : tout cela fait prévoir la douceur de cette alliance. Nous filmes hier chez la marquise de Coislin[3], qui a perdu sa mère, la vieille d’Alègre. Nous fûmes chez l’amie de Mlle de Grignan (on voit à cette heure les affligés : la cruelle mode!), et puis nous vîmes Mademoiselle[4]) qui me gronda de ne l’avoir point vue : j’aime bien à ne me point mêler dans ses impétuosités [5]. Adieu, ma chère enfant : ne redoublez point vos peines, redoublez seulement votre courage et vos bonnes résolutions.
- ↑ 12. Voyez tome III, p. 304, note 19.
- ↑ 13. La rue Sainte-Croix de la Bretonnerie.
- ↑ 14. Louise-Marie d’Alègre, sœur du futur maréchal d’Alègre, fille d’Emmanuel, d’abord vicomte, puis après la mort de sa nièce Mme de Seignelai (1678) marquis d’Alègre, et de Marie de Rémoud de Modène. Elle avait épousé en 1683 Pierre du Cambout, marquis, et après la mort de son père (1702) duc de Coislin ; elle mourut le 15 septembre 1692. Sa mère avait épousé en premières noces Jean-Gabriel Motier, seigneur de Champestier; elle était fille de François de Rémond, baron de Modène, grand prévôt de France. Le mot hier manque dans le texte de 1737.
- ↑ 15. et « puis chez Mademoiselle, » (Edition de 1737
- ↑ 16. « Je n’aime point à me méler dans ses impétuosités. » (Ibidem.) Voyez plus haut, p. 360 et note 19.
