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sailles, dont nous sommes bien fâchés, car il y a mille affaires[1] ; mais il n’est point malade ; il soupa samedi avec filme de Coulanges, Mme de Vauvineux, Mme de Duras,[2] et votre fils chez le lieutenant civil, où l’on but la santé de la première et de la seconde, cela s’entendoit Mme de la Fayette et vous » [3]) car vous avez cédé à la date de l’amitié. Hier Mme de Coulanges donna un très-joli souper aux goutteux : c’étoit l’abbé de Marsillac [4]le chevalier de Grignan, M. de Lamoignon (la néphrétique tint lieu de goutte[5]),, sa femme et les Divines, toujours pleines de fluxions, moi en considération du rhumatisme que j’eus il y a douze ans, Coulanges qui la mérite[6]. On causa fort le petit homme chanta, et fit un vrai plaisir à l’abbé de Marsillac, qui admiroit et tâtonnoit ses paroles avec des tons et des manières si semblables à celles de son père, qu’on en étoit touché [7] 39. Votre enfant étoit chez Mlles de Castelnau : il y a une cadette [8]qui est toute

  1. 32. Ce membre de phrase car il y a mille affaires, n’est pas dans l’impression de 1737
  2. 33. La femme du maréchal, qui était un des nouveaux chevaliers. Voyez tome II, p. 85, note 7. Dans le texte de 1754 : « M. de Duras. »
  3. 34.Chez le lieutenent civil où l'on but la santé de la première et de la seconde,c’est-à-dire Mme de la Fayette et vous. (Édition de 1754)
  4. 35.Troisième fils de l’auteur des Maximes. »
  5. 36. Voyez la fin de l’avant-dernier alinéa de la lettre du 28 mars suivant, p. 558.
  6. 37. Il l’eut à Rome en 1690 voyez les Mémoires de Coulanges, p. 200. Dans le texte de 1754 : « Coulanges, qui mérite la goutte.
  7. 38. ,et des manières qui faisoient souvenir de celles de son père, au point d’en être touché. » (Édition de 1754.)
  8. . Marie-Césarie de Castelnau, chanoinesse à Épinal. (Note de l’édition de 1818.) Moréri ne donne quelques détails que sur celle des trois filles du marquis de Castelnau qui devint comtesse de Murât, mais il ne dit point qu’elle fût l’aînée; et nous croirions plutôt que la plus jolie fut aussi celle qui fut mariée ; il n’est pas probable que les sœurs de Mme de Murât l’aient été. La cadette pourrait donc fort bien être Henriette-Julie, fille de Michel, mar-