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donne cent mille écus, en attendant mieux le chevalier[1] aime cette pensée.

La cérémonie26 se fera sans cérémonie à Versailles dans la chapelle. On commencera le vendredi à vêpres, on continuera27. « Elle commencera le vendredi à vêpres, et sera continuée. » (Édition de 1754.) le jour de l’an le matin, et le reste à vêpres. Le Roi a ôté l’obligation de communier dans la cérémonie[2] ; il n’aura pas son grand manteau, il n’aura que le collier; les manteaux se prêtent ; de sorte qu’il est vrai que plusieurs en sont dispensés[3]présentement. Le Roi est fort content de la manière dont M. de

[4]

    pos de son neveu le futur chancelier (tome VII, p. 7) « Le frère aîné du père de Voisin. passa avec grande réputation d’intégrité et de capacité par les intendances, fut prévôt des marchands et devint conseiller d’État très-distingué. C’étoit de ces modestes et sages magistrats de l’ancienne roche, qui étoit fort des amis de mon père, et que j’ai vu souvent chez lui. Il maria sa fille unique, très-riche héritière, à Lamoignon.

  1. 25. « Monsieur le chevalier. » (Édition de 1754.)
  2. 28. Par l’article VIII des statuts le Roi s’obligeait « de ne pouvoir dispenser jamais les commandeurs et officiers reçus dans l’ordre de communier aux jours ordonnés, qui sont le premier jour de l’an et la Pentecôte. »
  3. 29. Allusion au couplet que Mme de Sévigné cite plus haut, p. 332.
  4. 26. La réception des nouveaux chevaliers. « On fit alors des chevaliers du Saint-Esprit avec le moins de cérémonies que l’on put, le Roi ayant une aversion naturelle pour tout ce qui le contraint on les fit en deux fois, parce qu’autrement il eût fallu trop de temps. La moitié fut faite à vêpres (trois prélats avant les vêpres, et vingt-quatre chevaliers, tous princes ou ducs, après les vêpres), la veille du jour de l’an, et l’on commença par les gens titrés; le lendemain, on acheva le reste (vingt-trois) à la messe il ne s’y passa rien de considérable, a (Mémoires de la cour de Francee par Mme de la Fayette, tome LXV, p. 55.) Quatre autres chevaliers furent reçus à la Chandeleur voyez plus loin, p. 432, note 5. Voyez aussi l’État de la France de 1689, tome II, p.132-138 et le Mercure de janvier p.219-248.