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à Maulevrïer Colbert[1], à Chazero[2] 1 et à Tessé[3], on doit bien être surpris que M. de Bussy ne le soit pas, et je suis assuré que les gens qui me connoissent le sont
- ↑ 10. Edouard-François Colbert, comte de Maulevrier, frère du ministre, lieutenant général depuis 1676, gouverneur de Tournaien 1682. Il avait épousé Marie-Madeleine de Bautru, fille du comte de Serrant le chancelier de Monsieur. Il mourut le 3 mai 1698 et sa femme le 10 mars 1700. Voyez Saint-Simon, tome I, p. 4. On fit à l’occasion de la nomination de Maulevrier comme chevalier de l’ordre les couplets suivantIl Profitez mieux, Monsieur Colbert, Du bel exemple de Fabert Refusant l’ordre qu’on lui donne, il acquit par un noble aveu bien plus d'éclat à sa personne que ne vous donne un cordon bleu Il était brave comme vous Il étoit tout percé de coups, Et de plus maréchal de France; Mais comme vous fils de marchand, Plus sincère sur sa naissance Il refusa modestement.
- ↑ 11. François de Monestay, marquis de Chazeron, lieutenant général des armées du Roi et du Roussillon. (Noie de l’édition de 1818.) Il était aussi gouverneur de Brest, et mourut en 1719.
- ↑ 12. René, sire de Froulai, comte de Tessé, maréchal de France en 1703. Il mourut le 30 mai 1725 âgé d’environ soixante-quatorze ans. II avait épousé le 10 juin 1674 Marie-Françoise Auber, fille unique d’Antoine, baron d’Aunay, et de Françoise de Villette, morte
finances en 1539 qui étoit son trisaïeul... ..II se fourra dans la confiance de Louvois, qui lui fit donner la seconde compagnie des mousquetaires, dont le Roi s’amusoit fort alors. Il devint lieutenant général et successivement gouverneur d’Arras, Gand, Tournai, Cambrai, et seul lieutenant général de Flandre, où il demeuroit toujours. M. de Louvois le fit chevalier de l’ordre en la promotion de 1688, où il mit tant de militaires et tant de gens de bas aloi. Il s’avisa d’être médecin et chimiste il mit un remède à la mode (le café voyez plus haut, p. 281, note 3), qui tua la plupart de ceux qui en usèrent, tous par des cancers. Il lui en vint un à la main dont il mourut aussi (en 1708). » (Mémoires de Saint-Simon), tome VI, p. 179 et 180.)
