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M. de Grignan au premier jour de l’an ; cependant il est certain que Monsieur le chevalier et moi nous sommes en repos de la permission que le Roi lui donne de ne point venir. Vous ferez comme les autres qui sont absents, et vous prendrez votre cordon bleu quand on vous le dira ; mais je crois que vous serez obligés de venir achever ici la cérémonie de chevalier dans le cours de l’année prochaine, prendre le collier, prêter le serment, et achever ainsi la perfection d’un chevalier sans reproche. Nous en raisonnerons, mais cela se voit à vue de pays. Votre enfant fut hier à Versailles, avec M. du Plessis, à qui je dirai toutes vos bontés et toutes vos douceurs [1]. Monsieur le chevalier n’a pu le mener, c’est un malheur ; il est pourtant assez bien, mais c’est dans sa chaise[2] ; je le gardois hier. Turi [3].Amelot, du Bellai[4]t d’autres hommes, ne me chassèrent point ; mais tout d’un coup

  1. LETTRE 1103. 1. Ce dernier membre de phrasé « à qui je dirai, etc., » manque dans l’impression de 1754.
  2. 2. « Dans son fauteuil. » (Édition de 1737.)
  3. 3. Louis, marquis de Thùri et de la Motte, gouverneur de Falaise, lieutenanevau-Iégers de la reine Anne d’Autriche. Il avait épousé le 5 novembre i65S Gillonne-Marie-Julie d’Harcourt, marquise de Thuri sa cousine germaine. Il était frère cadet de François d’Harcourt, marquis de Beuvron, troisième du nom. Il mourut eu 1699. Voyez Saint-Simon, tome II, p. 270. —Sur Amelot, voyez la lettre du 17 décembre suivant, p. 330, note 7
  4. 4. François-René du Bellai, seigneur de la Courbe, né le 7 novembre 1651, chef du nom et armes de sa maison et premier écuyer du prince de Conti. Il mourut en 1709. II épousa en 1697 Marthe-Suzanne de Rochechouart, fille d’Isaac-Louis de Rochechouart, seigneur de Montigny, de la Brosse et du Monceau, et de sa seconde femme Marie-Christine de Machau. « Il n’avoit ni pain ni souliers, de l’esprit du monde, mais abattu par la pauvreté…Mme de Montespan, dans les derniers temps de sa vie, l’avoit marié à une Rochechouart ; cela étoit noble de part et d’autre, mais le pain y manquoit totalement. » (Saint-Simon, additions à Dangeau, tome XII, p. 322.)