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M. de Pompone, qui venoit d’arriver ; il en étoit plein, et ravi du bonheur de cette première campagne ; il me pria fort[1] de vous en faire tous ses compliments, et ceux de Mme de Pompone. Mme et Mlles de Lillebonne, que je vis hier[2] chez la marquise d’Uxelles, ne finissoient point, et vous font aussi mille tendrs compliments. Tout est encore[3]bien vif pour vous en ce pays-ci, ma chère Comtesse ; c’est dommage[4]) que la mode ne soit point encore venue d’être en deux endroits : vous seriez en vérité[5]bien utile ici à votre famille. Le hasard a fait[6]que Valcressant est à Salins pour rendre compte à M. de Louvois des chevaux qui y passent ; il a attesté que ceux de M. le marquis de Grignan étaient tous les plus beaux. [7] Vous jugez avec quel plaisir il a dit cette vérité. Soleri jure qu’il ne retournera plus[8] « auprès de vous, qu’il ne puisse vous dire qu’il a vu et manié votre fils. Monseigneur sera ici demain1[9]; le marquis y sera mercredi. Je vous avoue que je serai ravie d’embrasser ce petit compère ; il me semble que c’est un autre homme : plût à Dieu que vous puissiez [10] avoir le même plaisir !

    pas dans l’impression de 1754, qui donne à la ligne suivante « M. de Pompone, qui venoit d’arriver de Versailles.»

  1. 6. Ce dernier membre de phrase « il me pria fort, etc., » n’est pas dans l’édition de 1737.
  2. 7. Le mot hier manque dans le texte de 1754.
  3. 8 « ...ne finissoient point sur ce sujet. Tout est encore, etc. (Édition de 1737).
  4. 9. « en ces pays-ci, c’est dommage, etc. » (Édition de 1754.)
  5. 10. Les mots en vérité manquent dans le texte de 1754.
  6. 11. Voyez tome II, p. 2, note 6.
  7. 12... est à Salins d'où il rend compte à M. de Louvois des chevaux de remonte ; il a certifié et attesté que etc. (Edition de 1754)
  8. 13.qu'il ne retournera point (Ibidem)
  9. 14. Voyez ci-dessus, p. 379.
  10. 15. «  Que vous pussiez  » (Edition de 1754)