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sées de vanité, il est difficile que je réponde au sermon que vous me faites. Tout ce que je puis vous dire avec vérité, c’est que je meurs d’envie d’avoir aussi une cellule à Grignan et de renoncer à tout ceci. Sans notre procès, hélas nous serions cachés ensemble dans notre château [1] je ne vous en laisserois sortir que bien peu, et nous ferions des épargnes pour faire vivre et paroître notre enfant. C’est tout mon but.

Je viens de recevoir une lettre de M. de la Garde[2] et une de Bautheac. Je suis fort aise que vous les ayez fait travailler. Les papiers que j’ai envoyés sont ceux que m’a demandés Anfossy[3] Je n’avancerai rien que Monsieur de Carcassonne et Capuce ne soient ici. Je ne vous parle point d’y venir avec la répugnance que vous avez pour Les voyages; mais au moins ayons le Goadjuteur[4]. M. de Vendôme m’a assuré qu’il avoit soutenu ses intérêts contre Monsieur d’Âix [5]avec beaucoup de chaleur. Monsieur d’Aix l’a assuré que s’il vouloit vous laisser à tous deux cette contestation vous vous accommoderiez bien ensemble. L’abbé de Chaulieu. [6]


Il
  1. 13. Voyez la Notice, p. 273 et suivantes.
  2. 14. Voyez tome IV, p. 487, note 4-
  3. 15. Voyez tomeV, p. 393, note 2.
  4. 16. Le coadjuteur d’Arles.
  5. 17. Le cardinal Grimaldi avait été remplacé par Charles le Goux de la Berchère, auquel l’ évoque de Valence, Cosnac (voyez tome III, p.233, note 2), succéda en janvier 1687. Dangeau, en annonçant la mort de Cosnac (tome XII, p. 68), ajoute « Les Provençaux, dont il n’étoit pas trop aimé, ont fait son épitaphe, qui est fort courte Requiescat, ut requievit. Sur les prétentions du nouvel archevêque, voyez la lettre du 3 novembre suivant et la note
  6. 18. Guillaume Amfrye de Chaulieu, abbé d’Aumale, né à Fontenay, dans le Vexin normand, en 1630,mort à Paris le 27 juin 1720. C’étoit, dit Saint-Simon (tome XVIII, p. 5), un agréable débauché de fort bonne compagnie, qui faisoit aisément de jolis vers, beaucoup du grand monde, et qui ne se piquoit pas de religion. Il montra malgré lui qu’il n’étoit guère plus attaché à l’honneur. soutint que vous ne re-