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mais après tout, il n’y a de vraie joie que celle d’aimer Dieu sur quoi je vous dirai en passant, que presque pas un de ceux qui en ont le plus écrit,[1]


1051 .DE MADAME DE GRIGNAN AU COMTE DE GRIGNAN.

[A Paris,] lundi 5e janvier 88.

JE ne vous ai point écrit cette année, mon très-cher Comte et ne vous ai point souhaité une heureuse année cependant Dieu sait quels sont mes désirs, et si je donnerois volontiers des miennes pour augmenter le nombre des vôtres.

Après ce petit compliment, je vous dirai que je revins samedi de Versailles. J’y ai fait ma cour quelques jours. J’y ai vu la procession des Chevaliers [2] Il me semble qu’il y en avoit bien peu. Cependant le Roi trouva qu’ils étoient assez ; ainsi je ne vois pas que l’on doive espérer d’en voir davantage ce ne sera pas au moins le jour de la Chandeleur; les espérances seront reculées jusqu'à la Pentecôte [3].

    nement sobre et qui examine les motifs pour lesquels on doit ou rechercher ou fuir les choses. » Voyez Diogène de Laerte, Êpicure (livre X,132).

  1. 5 dans l'édition de 1697 et dans les suivantes : «  ne savent  » ce que c’est que cet amour.
  2. LETTRE 10Si (revue sur l’autographe). 1. La fête de l’ordre était fixée au premier jour de Tan. On lit dans le Journal de Dangeau, à la date du ior janvier 1688, à Versailles « II n’y eut à la procession des chevaliers que les officiers de l’ordre, les princes de la, maison royale, les ducs de Chaulnes, de Montausier et de Nevers, et MM. de Vardes et de Gamaches. »
  3. 2. M. de Grignan ne fut nommé chevalier du Saint-Esprit qu’en décembre 1688