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cïq qui me plait c’est Amyot’, qui connoît et estime Aliot, qui est adorateur de notre bonhomme Jacob il a été six mois avec lui à l’hôtel de Sully, pendant que M. de Sully se mouroit. Mme de Verneuil m’avoit fort priée de le prendre, je l’avois oublié; parlez-en, ma bonne, si vous voulez, à Mme de Sully et à M. de Coulanges c’est son intime, il traitoit Mme de Louvois c’est un homme ennemi, raisonnablement, de la saignée10, qui approuve les Capucins qui m’assure que tous mes petits maux viennent de la rate, et que les eaux de Bourbon y sont spécifiques. Il aime fort Vichy; mais il est persuadé que celles-ci me feront pour le moins autant de bien. Pour la douche, il me la fera donner si délicatement, qu’il ne veut point du tout me la donner. Il dit qu’il feroit convenir M. Aliot que le remède est trop violent et plutôt capable d’alarmer les nerfs que de les guérir qu’en purgeant les humeurs et recevant les sueurs que les eaux et les bains chauds me donneront, il prétend suffire à tout. II parle de bon sens, et me conduira avec une attention extrême, et vous mandera ses raisons et vous rendra compte de tout. Parlez-en à Rodon c’est un homme qui va s’établir à Paris, qui n’a pas envie d’y 9. Amyot et Aliot, d’après deux notes de Perrin (à la lettre du 27 septembre), étaient le premier, le médecin qui conduisait Mme de Sévigné à Bourbon et le second, celui qu’elle avait consulté Paris. Amyot donna aussi ses soins à Boileau la même année. Voyez la lettre de Buileau à Racine du i3 août 1687.

10. Dans les deux éditions de 1754 et de 1818, on avaitainsi changé la construction un homme raisonnablement ennemi de la saignée. s> L’autographe donne raisonnablement, entre deux virgules, à la suite du mot ennemi.

11. c Nos capucins, s {Édition de 17S4.) Les Capucins du Louvre. Voyez tome VII, p. 29°) note 6.

la. «Il pense, comme Alliot, que ce remède est trop violent. » (Édition de 1784.)