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heures justes pour dîner8; une pluie continuelle, des che- mins endiablés, toujours à pied4, de peur de verser dans des ornières effroyables; ce sont quatorze lieues toutes des plus longues; et ce jour ensuite de cinq délicieux, éclairés du soleil et d’un pays, et des chemins faits exprès; je crois être dans un autre climat, un pays bas et couvert comme la Bretagne, enfin sombre forêt où le soleil ne luit que rarement. Nous y fûmes reçues par cette Mme Ferret de Bretagne. Nous sommes logées où étoit MmedeMontespan6, Mme d’Uzès, Mme de Louvois. Nous avons bien dormi, nous avons vu les puits bouillants’, nous avons été à la messe aux Capucins; nous avons reçu les compliments de Mme de Fourcy’, de Mme de Nangis, de Mlle d’Àrmentières s mais nous avons un méde3. «.Dès la pointe du jour jusqu’à la nuit fermée, sans avoir que deux heures juste (dans la petite édition justes) pour diner. » (Édition de 1764.)

4. «. Souvent à pied. » (Ibidem.) Perrin a retranché le membre de phrase « ce sont quatorze lieues, etc., » puis il a ainsi remanié la suite « et tout cela ensuite de cinq journées délicieuses, éclairées du soleil, dans uu pays et des chemins, etc., » remaniement qu’on avait adopté, malgré le témoignage de l’original, dans l’édition de 1818.

5. Mme de Montespan figure dans la liste de baigneurs que nous avons mentionnée plus haut, p. 96, note r. Les autres personnes dont il est parlé dans cette lettre étaient sans doute venues après le temps où la liste fut dressée.

6. On lit dans l’édition de 17S4 « les petits brouillards » on lit cependant d’une manière très-distincte les puits bouillants dans la lettre originale. (Note de l’édition de 1818.)

7. Sans doute Marie-Madeleine Boucherat, fille du chancelier H de sa première femme Françoise Marchand. Elle avait épousé Henri de Fourcy, comte de Chessy, qui fut prévôt des marchands et conseiller d’État. Elle mourut le 3 septembre 1714.

8. Sur Mme de Nangis (Nangy, dans l’autographe), voyez tome V, p. 46, note 9, et sur MUe d’Armentières (Avmanflère), tome lï, p. 231, note 5. Le mot mais, qui suit le nom de Mlle d’Armentières, manque dans l’édition de 1754.

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